lundi, novembre 20, 2006

Mon voyage au Pays du Loup-Garou (Partie 8)

La bête continuait toujours de se déplacer lentement sur la toiture pour de temps à autre gratter énergiquement de ses pattes. Aussitôt, la lumière d`une lune blanche et brillante transperçait les murs en cèdre, tordus et fendus par le temps, pour un tant soit peu éclairer l`intérieur de la cabane. Je pouvais alors apercevoir mon hôte s`énerver comme une souris pris au piège. Le nez collé sur le plafond et la bouche grande ouverte, il me semblait comme ensorcelé au point de devenir hors de lui-même.

Dans l`intervalle, je m`étais retiré dans un coin de la pièce pour me recroqueviller au sol par peur d`être bousculé ou même piétiné par un fou furieux. Je sentais que quelque chose allait finir par aboutir. Mais, jamais au grand jamais, je ne pus m`imaginer un tel dénouement. Pendant que je cherchais désespérément de la main quelque chose pour me défendre au cas où je deviendrai le hors-d`oeuvre d`une meute affamée, mon inconnu mystérieux se mit à hurler aux loups. La bête sur la toiture ne tardait pas à l`accompagner dans un élan démoniaque. Leurs cris stridents perçaient le firmament.

J`étais complètement terrifié! Les deux mains collées sur mes oreilles, je souhaitais que le déroulement de ces événements tragiques soit l`issu d`un malheureux cauchemar. Mais, il n`en était rien. Car, après avoir aboyer à gorge déployée sous une pleine lune, joyeuse et resplendissante, mon assaillant se retournait lentement vers moi pour commencer à geindre, puis à grogner comme un animal enragé. Les pupilles dilatées, les babines retroussées et dégoulinant de la salive, il me donnait l`impression d`être un homme transformé en loup-garou. Sans plus tarder, il déchirait ses vêtements avec rage. Pour voir tomber des lambeaux de tissus sur le sol, j`eus cru que des griffes recourbées et acérées se retrouvaient aux bouts de ses doigts.

(à suivre...)

Le Chat botté,

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