mardi, novembre 21, 2006

Mon voyage au Pays du Loup-Garou (Partie 9)

Je sentais ma fin approcher et pour cause. Sans aucune issue sinon la petite porte de bois devant laquelle mon pire ennemi se trouvait, tous mes espoirs de survie avaient disparu à jamais. Comment pouvais-je me défendre devant un tel monstre, sinon lui changer les idées? Sans plus tarder, je tendis la dernière bouteille de bière sous son nez et lui dit: «P`tin... Une p`tite dernière, mon t`chum...». Cependant, à mon grand désespoir, dans un immobilisme terrifiant, le loup-garou me dévisageait toujours la langue pendante.

Je me dépêchais alors de composer le numéro d`urgence sur mon portable, mais pour me retrouver au bout du bout du monde, mes tentatives restaient vaines. J`étais désemparé! À cet instant, j`étais prêt à mourir, mais pas vulnérablement comme un agneau dans la gueule d`un loup. Je cassais aussitôt la bouteille sur le sol pour ne garder que la partie lacérée du bec et, en un temps trois mouvements, je me levais pour bondir sur lui comme un fauve l`arme à la main. D`un courage et d`une vigueur qui m`étaient alors inconnu, je lui enfonçais à plusieurs reprises des coups dans le ventre. Dès lors affaibli pour perdre énormément de sang, ce colossal dénaturé ne tardait pas à riposter. Avec une rage quintuplée, il me projettait sur le mur par une simple empoignée. Le choc me fut si violent que je m`évanouissais sur-le-champ.

Le lendemain matin, à mon réveil, tout me paraissait calme après la tempête. La tête sur le bord d`éclater, je cherchais à reprendre mes esprits. L`attente ne fut point longue, pénible et inquiétante. Car, dès que j`aperçus tous les murs de la cabane souillés de sang et mêlés de morceaux de chair, je me remémorais le calvaire vécu la veille. Je me dépêchais alors de quitter cet endroit maudit. Sur le chemin de mon retour que je retrouvais facilement entre des arbres et des arbrisseaux, je vis un animal blessé et épeuré qui se déplaçait avec difficulté non loin de moi. Je m`arrêtais un instant pour l`observer et je reconnus un loup gris avec un signe distinctif qui me rappelait étrangement mon hôte disparu. Une ancienne cicatrice se démarquait à travers les poils de son long museau...

Le Chat botté,

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