mardi, décembre 19, 2006

Un Noël inoubliable

Les fêtes de Noël et du Jour de l`An approchèrent à grands pas et, plutôt que les habituels toboggans, patins et skis, c`étaient les chandails à manches courtes, les chaises de parterre et les sceaux pour laver les voitures que j`aperçus ressortir dans le paysage de ma campagne. En cette fin d`un mois de décembre, même si les journées continuèrent à s`émietter au profit d`une pénombre hivernale, le soleil demeurait toujours chaud et réconfortant.

J`étais depuis peu rétabli de mes mésaventures rocambolesques dans le sous-bois en compagnie de Rocky, mon héros, que j`en profitais pour retaper quelques auvents défraîchis, remplacer le calfeutrage d`une ou deux fenêtres du rez-de-chaussée et pour étendre sur la corde à linge une dernière brassée avant que l`arrière-saison daigne se réveiller.

Le sol des Basses-Laurentides était toujours verdoyant. Les chrysanthèmes d`automne de mon jardin persistaient avec ténacité dans l`étalement de leurs couleurs du jaune, du brun et de l`orange, ce qui invitaient encore quelques insectes butineurs. Mon chaton "Billy" s`amusait à faire ses cabrioles dans un tas de feuilles mortes pendant que mon cabot "Cliffette", tout étendu sur son long, savoura paisiblement la chaleur de quelques doux rayons.

J`avais pourtant anticipé durant tout le mois de novembre un réveil froid, blanc et persistant, mais à la veille de me servir à nouveau d`une crème solaire, j`eus oublié toutes mes appréhensions... Rien ne laissait donc présager un changement radical de température, de telle sorte que ces dernières journées de l`année me rappelèrent celles vécues par de douces matinées de printemps. Seuls les vieillards de mon village, au dos tout recroquevillé, pouvaient se souvenir d`un pareil temps!

L`après-midi venu, je me dirigeais vers mon potager près de l`étang pour terminer quelques menus travaux abandonnés avant la saison des pluies. Les mauvaises herbes avaient depuis envahi le sol... Un coup de pioche ici, un peu de désherbage par là et le tour était joué. La terre désormais labourée pouvait m`offrir à nouveau toutes les merveilleuses ressources de ses entrailles.

Devant ce regain de vie et d`espoir, je m`abstenus néanmoins de planter quelques graines de semence même si la tentation m`était forte... Car, au moment où je me reposais un instant, appuyé sur mon râteau, j`aperçus une hirondelles retardataire perchée sur une branche d`épinette. Je me souvenais alors que l`une d`elle ne fait pas le printemps et que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas...

(à suivre...)

Le Chat botté,

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